Le Centre de santé de l’Université McGill refuse de remettre le dossier médical de son fils décédé

files-dossiers Le Centre de santé de l'Université McGill refuse de remettre le dossier médical de son fils décédéRobert Duval vit encore la douleur laissée par la mort de son fils, Jonathan Fontaine-Duval. Il aimerait savoir comment un homme à l’orée de sa vie peut soudainement mourir. Mais le Centre universitaire de santé McGill refuse de lui remettre son dossier médical.

C’est la clé manquante pour comprendre ce qui est arrivé à son garçon de 34 ans, croit M. Duval. Il était traité depuis quelques mois pour un lymphome de Hodgkin, explique-t-il, mais il en était guéri. Cinq jours avant sa mort, le 13 janvier 2016, il avait subi son dernier traitement. « Il ne feelait pas, mais c’est normal quand tu viens d’avoir de la chimiothérapie. Mais finalement ce n’était pas à cause de ça, mais à cause de son diabète », souligne-t-il.

Des erreurs ont-elles été commises lors de ses traitements ? Ses médicaments étaient-ils appropriés ? s’interroge M. Duval. « Le rapport du coroner laisse fortement entendre qu’il y a eu des erreurs médicales », dit-il.

Lorsque M. Duval s’est adressé aux archives du Centre universitaire de santé McGill, quelques jours après le départ de son fils, son but était de consulter son dossier médical pour comprendre ce qui venait de se produire.

L’établissement hospitalier a refusé de lui donner le dossier médical, le document est confidentiel et qu’un consentement de M. Fontaine-Duval est nécessaire pour qu’une personne autre en obtienne une copie. Seuls les « héritiers, les légataires particuliers et les représentants légaux d’un usager décédé ont le droit de recevoir communication de renseignements contenus dans son dossier (…) », écrit-il.

Le MUHC met même en doute le lien de parenté de M. Duval avec son fils M. Fontaine-Duval.

M. Duval s’est tourné vers la Commission d’accès à l’information pour obtenir gain de cause. Il a été entendu mercredi par la commissaire Me Diane Poitras. Elle devrait rendre son jugement d’ici trois mois.

Source: La Presse