Les Primes: Une «gifler au visage» pour la majorité des travailleurs de la santé

Les primes pour les travailleurs de la santé du Québec doivent être basées sur le risque et non sur l’éducation.

(Photo by Andrea Piacquadio / Pexels)

Jeudi, le Québec a annoncé 287 millions de dollars de primes pour les 269 000 travailleurs de la santé publique de la province.

Bien que le montant de 287 millions de dollars semble généreux, la réalité est que la majorité de personnel de santé public recevront une prime d’une trentaine de dollars par semaine.

Les détails de la prime ont été dévoilés jeudi à Québec par la présidente du Conseil du Trésor, Christian Dubé, et la ministre de la Santé Danielle McCann.

Selon le président du Conseil du Trésor, les primes temporaires concernent les charges de travail supplémentaires dues au COVID-19 et le risque supplémentaire pour la santé des travailleurs.

Les bonus sont divisés en deux groupes

Les 69 000 employés publics qui travaillent dans les centres de soins intensifs, d’urgence, de soins de longue durée et de dépistage qui sont susceptibles d’entrer en contact avec des patients infectés par le coronavirus recevront 8%.

Selon l’arrêté ministériel du 04 avril.

  • les urgences(à l’exception des urgences psychiatriques;
  • les unités de soins intensifs, lorsqu’au moins un cas de diagnostic à la COVID-19 a été confirmé (à l’exception des soins intensifs psychiatriques);
  • les cliniques dédiées (dépistage et évaluation) à la COVID-19; 
  • les unités identifiées par un établissement afin de regrouper la clientèle présentant un diagnostic positif à la COVID-19; 
  • les unités d’hébergement des centres d’hébergement et de soins de longue durée; 
  • les autres unités d’hébergement, lorsqu’au moins un cas de diagnostic à la COVID-19 a été confirmé; 
  • les unités de pneumologie;

Les quelque 200 000 salariées qui ne travaille pas dans l’un ou l’autre de ces milieux et le technicien ambulancier reçoit une prime de 4 % applicable sur le salaire prévu à l’échelle de son titre d’emploi pour les heures travaillées.

Parce que les bonus sont basés sur un pourcentage, une femme de ménage lourde qui gagne 19,69 $ de l’heure gagnera 0,79 cents de plus par heure, soit environ 30,50 $ par semaine. Les préposés aux bénéficiaires peut gagner environ 1,70 $, tandis qu’une infirmière peut gagner le double de ce montant et plus encore.

Les bonus doivent être basés sur le risque et non sur l’éducation

Le Québec doit mettre fin à cette «discrimination» et fonder les primes COVID-19 sur les risques pour la santé du travailleur et non sur son éducation. Par conséquent, les bonus doivent être basés sur un montant en dollars et non sur un pourcentage.

Les épiceries paient leur personnel deux dollars de plus par heure, la semaine dernière, le gouvernement a annoncé un supplément de 100 $ par semaine pour les travailleurs essentiels à bas salaire.

“Montre moi l’argent”

Chaque jour, les travailleurs de la santé laissent derrière eux leur famille, leurs proches et saisissant les risques, se rendent dans une zone de guerre pour terminer leurs tâches. Et qu’il n’y ait pas de confusion, c’est une guerre qui risque de faire des victimes parmi les soignants.

Les sondages montrent que la plupart des Québécois sont satisfaits de la façon dont le premier ministre François Legault et la ministre de la Santé Danielle McCann gèrent la crise, je suis d’accord avec eux.

Cependant, le premier ministre Legault, pour tous les professionnels de la santé de la province, vous avez baptisé de bon cœur “Nos anges gardiens”, pour croire en votre sincérité, comme l’a dit l’acteur, Cuba Gooding, Jr., vous devez, «Show me the money» (Montre moi l’argent).