Tous les travailleurs de la santé sont essentiels – Québec doit faire le bien juste et en ajustant les primes injustes
Comme COVID-19 ne fait pas de discrimination en fonction de la formation d’un employé, les primes ne devraient pas non plus.
Les employés de la santé et des services sociaux sont des travailleurs de première ligne et le Québec doit les soutenir avec des primes égales et justes, ce n’est pas le moment de prioriser le résultat net.
Le premier ministre François Legault et les ministres de la Santé, Danielle McCann, doivent tous deux agir correctement par les travailleurs de la santé de la province en ajustant les primes injustes d’un pourcentage en fonction d’un montant fixe.
Le bon
Contrairement à la première série de primes (primes d’inconvénient) qui sont basées sur un pourcentage des gains des travailleurs, les dernières incitations gouvernementales versent correctement aux travailleurs un montant fixe.
Les primes nconvenience, telles que baptisées par la province, ont été annoncées en avril et sont divisées en deux groupes. Les primes varient de 4% à 8%, en fonction du risque d’exposition au COVID-19.
«Il y a tout le personnel qui travaille avec le sens du devoir et avec humanisme auprès des malades et je leur dis merci. Mais je pense que ça prend plus que des remerciements. Ça prend des gestes concrets.»
François Legault, premier ministre du Québec
Le mauvais
Commençons par renommer la prime d’inconvénient pour ce qu’elle est vraiment – la prime de danger.
Comme COVID-19 ne fait pas de discrimination en fonction de la scolarité d’un employé, le bonus ne devrait pas non plus. Les primes en pourcentage accordent plus d’importance à l’éducation qu’au facteur humain.
Le personnel de santé est déjà rémunéré en fonction de son éducation, comme devraient l’être les récompenses de l’enseignement supérieur. Un médecin gagne plus de revenus qu’une infirmière et une infirmière gagne un salaire plus élevé qu’un préposé aux bénéficiaires.
Le fond boueux
Ensuite, ce serait pour éclairer le fait que tous les travailleurs de la santé sont essentiels, y compris le personnel du secteur social. Qu’ils travaillent dans les CHLSD, les hôpitaux ou partout où ils effectuent les tâches assignées, ils sont tous essentiels.
Ils contribuent quotidiennement à la guerre contre COVID-19. Un «assassin» meurtrier invisible qui, à partir de ce dimanche, a attaqué sans discrimination plus de 4,7 millions de citoyens dans le monde, tuant plus de 300 000 personnes, ainsi que des centaines de travailleurs de la santé.
Ce peloton de professionnels de la santé engagés, conscients des risques, marche quotidiennement vers leurs postes de travail sur les champs de bataille. Parfois sans l’équipement de protection individuelle (EPI) requis.
Du gardien de sécurité qui contrôle les patients, les visiteurs autorisés et le personnel à leur arrivée au travail aux agents de bureau qui accueillent et traitent les documents des patients et placent les bracelets d’identité sur les patients.
Le préposé au service de blanchisserie qui ramasse et transporte le linge souillé, l’aide à l’alimentation qui livre les repas et reçoit la vaisselle sale. Les préposés au transport qui sont en contact permanent avec les patients, la femme de ménage qui désinfecte l’établissement, les préposés au retraitement de l’équipement, ainsi que les préposés aux patients, les infirmières, les infirmières auxiliaires, les travailleurs sociaux, les radiologues et les techniciens de laboratoire … pour n’en nommer que quelques-uns.
Combien
Le montant de la prime doit refléter équitablement et sincèrement les inconvénients et les risques auxquels est confronté le personnel soignant. Et devrait être rétroactif à la date de début des primes.
Étant donné que le Québec a donné aux personnes qui travaillent dans des maisons de soins infirmiers privés une augmentation horaire COVID-19 de 4 dollars, ce qu’ils méritent, ce montant pourrait être un bon point de départ pour tous les employés du secteur public des soins de santé et du secteur social – et eux aussi le méritent.