Blogue de Manuel

De nouvelles recherches suggèrent que la mémoire du système immunitaire de la plupart des personnes qui se sont remises du Covid-19 ou qui ont été vaccinées contre lui pourrait continuer à produire des anticorps chaque fois que cela est nécessaire.

Une étude note “que les personnes qui se remettent d’un COVID-19 léger ont des cellules de moelle osseuse qui peuvent produire des anticorps pendant des décennies, bien que des variantes virales puissent atténuer une partie de la protection qu’ils offrent”.

La recherche

Selon son auteur, l’étude publiée dans la revue Nature démontre que les anticorps diminuent rapidement chez les patients ayant subi une infection légère au cours des quatre premiers mois suivant l’infection, puis plus progressivement au cours des sept mois suivants, restant détectables au moins 11 mois après la maladie.

Les anticorps, qui sont des protéines capables de reconnaître et d’aider à inactiver les particules virales, constituent un élément essentiel de la défense du système immunitaire.
Les cellules à courte durée de vie appelées plasmablastes sont une source précoce d’anticorps après une nouvelle infection.

Une fois le virus éliminé de l’organisme, ces cellules défensives disparaissent et sont remplacées par des anticorps à plus longue durée de vie appelés cellules B à mémoire. Ces cellules B se cachent dans les os et patrouillent dans le sang à la recherche d’une nouvelle infection, produisant des anticorps pendant des décennies.

Une deuxième étude, publiée en ligne sur le site de recherche en biologie BioRxiv, a révélé que les cellules à mémoire continuent de mûrir et de se renforcer au moins 12 mois après l’infection initiale.

Les chercheurs ont évalué un groupe de 63 personnes ayant contracté le COVID-19, évaluées 1,3, 6,2 et 12 mois après l’infection, dont 41 % avaient également reçu des vaccins à ARNm.

L’étude a également observé qu’en l’absence de vaccination, les cellules B mémoire restent relativement stables de 6 à 12 mois. Il n’en reste pas moins que la vaccination augmente toutes les composantes de la réponse immunitaire.

Que signifient ces dernières recherches ?

Les deux rapports s’inscrivent dans la lignée des recherches de plus en plus nombreuses qui suggèrent que l’immunité obtenue par l’infection et la vaccination pour la plupart des gens semble de longue durée et ne nécessitera pas d’injections de rappel.

Les personnes vaccinées qui n’ont jamais été infectées, ainsi qu’un petit pourcentage de personnes qui ont été infectées mais n’ont pas créé une réponse immunitaire robuste, auront presque certainement besoin d’injections de rappel.