Les faits que vous devez savoir sur la variante delta du coronavirus
À ce jour, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a identifié quatre variantes (VOC) du SRAS-CoV-2 : Alpha (B.1.1.7), Beta (B.1.351), Gamma (P.1) et Delta.
Qu’est-ce qu’une variante ?
Chaque virus, y compris celui qui est à l’origine du COVID-19, évolue. Lorsqu’un virus fait une copie de lui-même, il lui arrive de se modifier légèrement, ce qui est normal pour un virus. Ces modifications sont appelées “mutations”. Un virus présentant une ou plusieurs nouvelles mutations est appelé “variant” du virus original.
Où la variante delta a-t-elle été détectée pour la première fois ?
Le variant delta a été détecté pour la première fois en Inde en décembre 2020 et est également connu sous le nom de B.1.617.2. Il s’agit de l’une des trois sous-lignées connues du B.1.617 du SRAS-CoV-2, le virus à l’origine du COVID-19.
Les données suggèrent que le delta a joué un rôle prépondérant dans la recrudescence des cas de COVID-19 en Inde en 2021.
Quand la variante delta a-t-elle été détectée pour la première fois au Canada ?
Après le premier cas de la souche delta détecté en Inde en décembre 2020, elle s’est depuis propagée dans au moins 74 pays.
Les premiers cas de la variante ont été détectés au Royaume-Uni en février 2021, où elle a rapidement supplanté la variante dite Alpha.
La variante Dealt a atteint les États-Unis en mars 2021.
La variante a été découverte pour la première fois au Canada début avril, en Colombie-Britannique. Bien qu’Alpha reste la variante la plus dominante au Canada, la croissance de Delta s’est accélérée, le nombre de cas dans certaines provinces doublant tous les six à douze jours.
La variante delta est-elle plus infectieuse ?
L’une des caractéristiques distinctives est une transmissibilité accrue, estimée à 40-60 % supérieure à celle de la variante Alpha. Le variant delta présente de multiples mutations, et les chercheurs se concentrent sur trois modifications par rapport à l’original, qui pourraient permettre au virus d’infecter plus facilement les cellules humaines.
Plus d’hospitalisations !
Une étude écossaise récente a révélé que le risque d’hospitalisation doublait après une infection par la variante Delta par rapport à la variante Alpha, en particulier chez les personnes présentant cinq problèmes de santé différents ou plus.
Les vaccins sont-ils efficaces ?
Selon les données recueillies par Public Health Scotland et publiées dans le Lancet, au moins deux semaines après la deuxième dose, la protection contre l’infection est passée de 92 % pour la variante Alpha à 79 % pour la variante Delta pour le vaccin Pfizer/BioNTech, et de 73 % à 60 % pour le vaccin Oxford/AstraZeneca.
Dans une étude britannique, Public Health England (PHE), une agence exécutive du ministère de la santé britannique, a constaté que le vaccin Pfizer/BioNTech offrait une protection de 88 % contre la variante Delta après la deuxième dose, contre 94 % contre la variante Alpha. Les chiffres pour les vaccins Oxford/AstraZeneca étaient respectivement de 67 et 74 %.
La moralité delta.
Les rares données disponibles proviennent d’Angleterre et révèlent 42 décès causés par la variante delta. Parmi eux, 23 n’étaient pas vaccinés, sept sont morts plus de 21 jours après avoir reçu leur première dose de vaccin, et douze sont morts plus de deux semaines après avoir reçu leur deuxième dose.
Conclusion.
Selon le PHE, des travaux supplémentaires sont en cours pour établir le niveau de protection (vaccins) contre la mortalité due à la variante Delta.